On le voit haut perché sur les toits, qu'il vente, qu'il neige ou que le soleil tape fort. C'est le couvreur, métier indispensable dans le secteur du bâtiment.
Ce métier demande une grande polyvalence, une habileté manuelle certaine ainsi qu’une bonne condition physique. Vous vous sentez capables de relever le défi? Alors voici les formations pour suivre ce beau métier artisanal.

Les meilleures formations pour accéder au métier d'artisan couvreur
👉 Pour devenir couvreur-zingueur, le diplôme de base est le CAP Couvreur, qui se prépare en deux ans après la classe de troisième.
Cette formation est dispensée en lycée professionnel ou en centre de formation des apprentis (CFA) et permet d’acquérir les compétences fondamentales du métier, notamment la pose de couverture, la zinguerie, l’isolation et la lecture de plans. À l’issue du CAP, le jeune diplômé peut entrer directement dans la vie active ou poursuivre ses études pour se spécialiser davantage.
Quelques adresses de CFA réputés :
• CFA des Compagnons du Tour de France : 2 Rue de Guermantes, 77400 Saint-Thibault-des-Vignes
• CFA Maximilien Perret : 2 allée Jules Gravereaux, 94400 Vitry-sur-Seine
• CFA du Bâtiment : Imp. de la Montre, 13011 Marseille
• BTP CFA Occitanie : 3 Imp. Georges Dazet, 31100 Toulouse
Le Brevet Professionnel (BP) Couvreur constitue une option intéressante pour approfondir ses connaissances et accéder à des postes à responsabilités. Il se prépare en deux ans après le CAP, en alternance, et offre une formation plus poussée en techniques de couverture, en gestion de chantier et en encadrement d’équipe.
Une autre possibilité est le Bac Pro Intervention sur le patrimoine bâti, option couverture, qui permet de se spécialiser dans la restauration de bâtiments anciens et la réhabilitation du patrimoine architectural (châteaux, églises). Cette formation est particulièrement valorisée pour travailler sur des chantiers de rénovation de monuments historiques.
En complément, certaines formations permettent d’acquérir des compétences spécifiques en zinguerie, notamment pour la manipulation et la soudure du zinc, du cuivre ou de l’acier inoxydable. Des certifications professionnelles sont également proposées par des organismes spécialisés afin de perfectionner la maîtrise des techniques les plus avancées du métier (par exemple l'intégration des drones dans l'inspection des toitures).
L’importance de l’apprentissage en entreprise
Le métier de couvreur-zingueur étant très technique, l’apprentissage sur le terrain est une étape incontournable. La plupart des formations sont proposées en alternance, ce qui permet aux apprentis d’acquérir un savoir-faire directement en entreprise tout en étant rémunérés.
Cette immersion progressive dans le monde du travail leur permet d’apprendre les gestes techniques sous la supervision de professionnels expérimentés et d’être rapidement opérationnels une fois leur diplôme obtenu. Cela nous est confirmé par Michel, directeur d'une entreprise de couverture du 91, qui forme régulièrement des apprentis (vous pouvez en savoir plus sur son site Internet).
Pour trouver une entreprise d’accueil, plusieurs options s’offrent aux apprentis. Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) recensent de nombreuses offres d’apprentissage, tout comme les CFA spécialisés qui disposent souvent d’un réseau d’entreprises partenaires. Les fédérations du bâtiment, comme la Fédération Française du Bâtiment (FFB), constituent également une source précieuse d’informations. Enfin, le bouche-à-oreille et les candidatures spontanées sont des méthodes efficaces pour intégrer une entreprise et débuter son apprentissage.
Évolution professionnelle et perspectives de carrière
Une fois diplômé, le couvreur-zingueur peut exercer en tant que salarié dans une entreprise de couverture ou une entreprise générale du bâtiment. Il peut également choisir de se spécialiser dans la rénovation du patrimoine ancien, un domaine qui requiert une expertise particulière et qui offre des opportunités intéressantes. Avec de l’expérience, il est possible d’évoluer vers des postes à responsabilités tels que chef d’équipe, conducteur de travaux ou chargé d’affaires en couverture-zinguerie.
Beaucoup de couvreurs-zingueurs font le choix de créer leur propre entreprise artisanale. Pour cela, il est souvent recommandé de compléter sa formation par une formation en gestion d’entreprise.
Cette évolution vers l’entrepreneuriat permet de gagner en autonomie et d’élargir son champ d’intervention en proposant des prestations variées.
Certaines spécialisations permettent également de se démarquer sur le marché du travail. La couverture en matériaux spécifiques, comme l’ardoise, le cuivre ou le chaume, offre des débouchés intéressants, notamment dans la rénovation du patrimoine. La maîtrise des toitures végétalisées et des panneaux photovoltaïques intégrés aux toits constitue également un atout dans le contexte actuel de transition énergétique. Ces compétences spécialisées permettent d’accéder à des chantiers plus techniques et souvent mieux rémunérés.
Un métier physique, parfois difficile mais de nombreux débouchés
Le métier de couvreur-zingueur reste très demandé sur le marché du travail, avec une offre d’emploi souvent supérieure à la demande (car c'est un métier difficile, il faut le dire).
Les enjeux liés à la rénovation énergétique des bâtiments renforcent encore l’importance de cette profession, notamment pour améliorer l’isolation thermique des toitures et installer des équipements écologiques comme les panneaux solaires. Toutefois, ce métier présente certaines contraintes, notamment des conditions de travail exigeantes. Le couvreur-zingueur doit être capable de travailler en hauteur, parfois dans des conditions météorologiques difficiles, et respecter scrupuleusement les règles de sécurité pour limiter les risques d’accidents.
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